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légendes

4 août 2015

Mon blog !

 

 

st gens comps

 

Voici quelques courtes histoires provençales qui amuseront petits et grands..... 

Bonne lecture !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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2 mai 2015

légende de St Gens

C'est à Monteux, un village non loin de Carpentras dans le Comtat venaissin, que naquit un jour de 1104, un beau petit garçon que ses parents nommèrent Gens. Issu d'une famille modeste mais très pieuse, le petit marqua dès son plus jeune âge un vif désappointement face au manque de foi et les pratiques païennes qui perduraient. 

Les gens se moquaient de lui et lui lançaient des pierres. Aussi, un matin, prit-il sa besace, la charrue et les deux vaches données par son père, ainsi que quelques outils et partit de Monteux en direction de St Didier et Le Baucet. 

Après son départ et pendant trois ans, aucune goutte de pluie ne tomba sur Monteux et les paysans voyaient dépérir leurs cultures.

Pendant ce temps, Gens trouva au creux de la vallée du Baucet les ruines d'un ancien monastère et décida de s'y établir; Il partageait son temps entre la prière et le travail de la terre. 

Un jour qu'il labourait, un loup surgit, bondit sur l'une des vaches et la tua. Gens opta pour apprivoiser l'animal et le contraint à prendre le joug à côté de la deuxième vache ; ce que fit le loup devenu docile. C'était son premier miracle !

Pendant ce temps, à Monteux, la sècheresse continauait et sévissait, si bien que l'on décida d'envoyer Berthe, la mère de Gens, afin de le ramener au village. 

Après plusieurs jours de marche, elle finit par le découvrir dans son ermitage ; en le voyant, elle tomba dans ses bras et le supplia de revenir avec elle. Gens accepta en disant : "Ma mère, consolez-vous ! je suis prêt à vous suivre puisque Dieu le veut."

Avant de partir, Berthe demanda à son fils un peu d'eau pour se désaltérer. A l'instant, une petite fontaine se mit à couler sous la main de Gens. Voilà son deuxième miracle.

Parvenu à Monteux, Gens demanda aux prêtres d'organiser une procession. Sitôt dit, sitôt fait ! la procession n'était pas encore achevée que la pluie se remit à tomber.  Troisième miracle.

Mais Gens ne voulait pas rester à Monteux et s'en retourna dans son ermitage où il mourrut à l'âge de 23 ans, autour du 16 Mai 1127. Depuis cette date, un pélerinage est organisé chaque année jusqu'à l'ermitage de St Gens au Baucet.  

 

 

 

 

st gens comps

 

1 décembre 2014

Histoire d'un prénom

 

Nous avons en Provence un prénom qui, quoique relativement rare et plus connu sous sa version française, a une histoire tout de même originale. Ce prénom est : Calendau, que le Français traduit par Noël.

 Autrefois, ce prénom était donné à un bébé né le jour de ... Noël ! Pourtant, nous nous souvenons que les Calendes, d'où est issu Calendau, désignaient, dans la Rome antique, les premiers jours d'un mois, et, de fait, les premiers jours de Janvier. Rapidement, on a donc assimilé et lié la fête de Noël à celle du premier de l'An. Ainsi, Calendau, qui aurait dû être un prénom attribué aux premiers enfants de l'année, fut également donné à ceux nés à Noël.

 

 Pareillement, le mot calendau se retrouve dans plusieurs traditions provençales de Noël, à commencer par le calendoun qui n'est autre que la traditionnelle bûche de Noël brûlée lors du cachio fio (voir Noël en Provence sur http://avignon2009.canalblog.com/)

 

                                                             2014120107110373576

 

9 mai 2014

La légende des cigales

Savez-vous pourquoi il y a autant de cigales en Provence ?

 

L'histoire raconte que, par un beau et chaud après-midi d'été, des anges vinrent visiter la Provence. Cependant, à peine débarqués, il s'étonnèrent de ne pas rencontrer âme qui vive. : Personne nulle part !

"C'est très curieux ! Où sont donc passés les habitants de la région ?, se demandèrent-ils, Et pourquoi un tel désordre alentour ?"

En effet, tous les champs étaient en friche et semblaient à l'abandon. Pareillement, tous les villages de la région paraissaient désertés par la population.

"Où sont donc les habitants de ce pays ?", se demandèrent-ils encore.

Cherchant mais ne trouvant aucune réponse, ils décidèrent d'aller trouver le curé de la paroisse et de l'interroger à ce propos.

Arrivés devant l'église, les anges furent, là aussi, très surpris de ne point entendre de bruit. Ils pensèrent trouver Monsieur le curé en pleine prière.. Mais là - oh surprise ! - , ils surprirent le vénérable bonhomme non pas en pleine oraison mais en pleine sieste !

"Eh ! Comment se fait-il que vous dormiez à cette heure du jour ? Pouvez-vous nous dire ce qui se passe ici et pourquoi tout paraît délaissé...", le questionnèrent les anges.

Le curé, sortant de sa létargie, leur expliqua qu'en été les journées sont si chaudes en Provence que tout le monde préfèrent se protéger du soleil et faire la sieste à l'ombre des figuiers ou des platanes."

Sur ce, les anges mécontents allèrent voir Dieu et lui expliquèrent la raison de leur déception. C'est alors que Dieu créa un nouvel insecte dont le chant strident empêcherait les hommes de dormir en plein jour....  Et voici comment et pourquoi sont nées les cigales.

Néanmoins, nous, on les aime bien nos cigales, et il n'y a que les touristes qu'elles empêchent de dormir ! 

cigale

4 mai 2014

La mule du pape

mule

"La vengence est un plat qui se mange froid" : voilà un adage qui illustre parfaitement cette belle histoire d'amitié....

 

Ainsi donc, le bon pape Boniface, fort débonnaire et amateur de bon vin comme il se doit !, avait une mule qu'il aimait particulièrement et sur laquelle il appréciait se promener ou partir en voyage pour ses affaires. Au retour, il ne manquait jamais de la confier aux soins de son palefrenier Tristet Vedène, qui n'était pas autre chose qu'un vilain galopin qui prenait un malin plaisir à maltraiter la pauvre bête...

La mule ne l'entendait pas ainsi... Elle tentait bien de se venger de toutes ces misères, mais Tristet avait su s'attirer les bonnes grâces du pape, qui lui faisait naïvement toute confiance. C'est pourquoi, elle ne parvenait jamais à ses fins. Tristet était trop rusé et hypocrite. Notre pauvre mule se morfondait donc et subissait mille tourments, car Tristet ne lui épargnait rien ! Elle  attendit ainsi patiemment son heure, se disant que dès que l'occasion se présenterait, elle lui donnerait un de ces coups de sabot mémorable !

Un jour, le vilain Tristet fit part à Boniface de son intention de se rendre, à Naples. Le pape y consentit et Tristet partit pour l'Italie, où il séjournera sept ans avant de revenir à la cour pontificale. Il alla même jusqu'à demander à notre bon Boniace la faveur de reprendre sa place. Boniface finit par accepté, malgré les réticences des prélats qui avaient pris conscience du caractère grossier et méchant de Tristet.

Tout content, le pape invita alors Tristet à aller voir sa mule, tant il pensait que cela ferait plaisir à la brave bête... Mais la mule n'avait rien oublié des sévisses et de la promesse qu'elle s'était faite ; aussi, dès qu'elle reconnu Tristet, elle lui décocha un coup de sabot tel qu'on ne vit jamais mule faire ! Tristet en tomba à la renverse et ne voulut plus s'occuper de la mule du pape.

Voilà ce qui s'appelle une rancune tenace !

Une historiette amusante mais Alphonse Daudet, qui la raconte dans son livre "Les lettres de mon moulin", aurait dû se souvenir qu'aucun pape nommé Boniface ne séjourna en Avignon ! 

 

Contrairement, à ce que les non-provençaux peuvent croire, Alphonse Daudet n'était pas originaire de Provence... il y avait juste acquis un moulin (à Fontvieille), qui fut la source d'inspiration de ses célèbres "Lettres de mon moulin".

 

 

 

 

 

 http://avignon2009.canalblog.com

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4 mai 2014

Le Drac

Voici un des inombrables dragons qui peuplèrent la Provence. C'est Gervais de Tibury  (XIIIe) qui aurait le premier rapporté l'histoire de ce monstre qui terrorisa la région.

Selon la croyance populaire, le Drac serait un dragon amphibien, au corps de reptilien ailé, qui vécut dans les environs de Baucaire, une petite bourgade du Gard, non loi n d'Avignon, sur la rive droite du Rhöne...

Coulobre

  Nous sommes sur les bords du Rhône où tant de jeunes gens aiment venir se promener, les soirs d'été, et profiter de la fraicheur de l'eau.  Mais le drac veille,  à l'affut des jeunes filles dont il était fort friand. Il les attirait par son chant enchanteur, en leur faisant miroiter de belles joailleries précieuses et brillantes . Charmées par l'éclat des pierres autant que par la douceur de la mélodie, les jeunes filles s'emprochant de l'eau étaient attrapées par le monstre qui les  entraînait au fond du fleuve avant de les dévorer.

  Un jour, il s’approcha d’une jeune femme qui venait d’avoir un enfant et qui lavait son linge sur la rive du fleuve désert. Aussitôt elle fut si envoutée par le chant du Drac qu'elle en laissa tomber son battoir. C'est en voulant aller le récupérer qu'elle chuta dans l’eau et fut entrainée dans les flots, où elle disparut.

 Cependant le Drac ne la mangea pas ; il la conduisit auprès de sa femelle qui venait d’enfanter afin qu'elle servit de nourrice au bébé dragon. Le drac lui confia une petite boîte contenant de la graisse humaine, tout en lui recommandant de bien en enduire son fils chaque soir, puis de nettoyer soigneusement ses mains après l’opération avec une eau spéciale qu’il lui fournit également. Cette graisse était, en effet, magique et avait le pouvoir de rendre le Drac invisible.

  Un soir qu’elle était plus fatiguée que de coutume, la jeune femme oublia de se laver les mains. Le lendemain matin, en s’éveillant, elle se frotta les yeux et constata qu’elle pouvait voir le dragon, lors même qu’il s’était rendu invisible aux humains.

  Au bout de sept ans d’absence passés au service de la famille du Drac, la lavandière retrouva la liberté et s’en retourna tout heureuse chez elle. On la vit revenir à Beaucaire, avec un ballot de linge sur la tête, comme si elle revenait du lavoir. Aux questions qu’on lui posa, elle répondit qu’elle sortait du Rhône où elle avait été gardée toutes ces années comme nourrice par le monstre. 

  Un jour, alors qu'elle se promenait sur une placette de Beaucaire, elle aperçut le Drac et alla le saluer. Mais le drac fut très fâché d’être vu alors qu'il se croyait invisible de tous. Pour la punir, il lui creva un œil d’un coup de griffe.

  Malheureusement, nul ne sait se qui advint par la suite à cette jeune lavandière ; sans doute a -t-elle fini sa vie paisiblement dans sa belle cité de Baucaire... Quant au Drac, on n'entendit plus jamais parlé de lui...

 

  Toutefois, cette histoire et le Drac ne sont pas complètement sortis de l'imaginaire populaire baucairois et, chaque année, au mois de Juin,  on perpétue joyeusement son souvenir avec la fête du Drac...

 

Drac

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4 mai 2014

Le pont ST bénézet

images (5)

  Que serait Avignon sans son célèbre pont saint Bénezet, le bien nommé pont d'Avignon !

  

C'est en l'an de grâce 1177, alors qu'il gardait son troupeau sur l'île de la Barthelasse, qu'un jeune pâtre du nom de Benoît eut la visite de Notre Seigneur, Jésus Christ, qui lui demanda d'ériger, en son nom, un pont sur le Rhône. Cependant, le jeune homme hésita, soucieux d'abandonner ses moutons et effrayé par une entreprise aussi périlleuse...

"Ne crains rien car l'esprit est avec toi, le rassura le Christ, qui l'enjoignit à faire selon ses instructions, cependant, auparavant, va en ville te faire connaître de l'évêque".

C'est ainsi que Benoît alla trouver des bateliers tout près de là et leur demanda de lui faire traverser le fleuve, afin d'aller en ville. Parvenu en Avignon, le petit berger dirigea ses pas vers l'échevinat et sollicita de voir l'évêque.

"Ecoutez-moi, écoutez-moi ! Sachez que Jésus Christ m'envoie vers vous pour que je fasse un pont sur le Rhône".

Malheureusement, l'évêque ne le crut point et le fit derechef arrêter par le prévôt.

Benoît répéta au viguier de l'évêque l'ordre de sa mission. Ce-dernier, incrédule, lui lança le défit de bâtir ce pont à l'aide d'une seule pierre.

"Puisque Jésus Christ te demande de bâtir son pont, alors fais-le ! On verra si tu peux y parvenir avec une seule pierre."

C'est là, sous les yeux ébahis de la populace, du viguier et de l'évêque, que Benoît souleva sans effort une énorme roche qu'il lança dans les flots du Rhône jusqu'à l'endroit où devait être la première arche. Le miracle s'accomplissait et la foule ne put que vénérer le jeune pâtre qui fut dès lors appelé Saint Bénezet (de saint Benoît)

Par la suite, d'autres miracles furent pareillement attribués à Saint Bénezet dont la guérison d'aveugles, de sourds et de boiteux...

 

 Une autre légende veut que ce soit le diable lui-même, en sa qualité de bâtisseur de ponts, qui érigea le-dit pont, en une nuit...

 

 Il n'y a que dans la chanson que les avignonais dancent sur le pont. En effet, il était bien trop étroit pour de folles farandoles ! Il ne servit que de voie de passage entre la cité papale et  l'île de la Barthelasse sur l'autre rive du fleuve.

 

Il paraît également que les reliques du saint berger reposent dans la chapelle située sur le pont...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

4 mai 2014

La coupo santo

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Voici l'hymne provençal composé par un de nos plus grands poètes : Frédéric Mistral

La coupo santo est une coupe d'argent offerte par les felibres catalans aux felibres provençaux en 1867, en remerciement pour l'accueil et le banquet donné en leur honneur par les avignonais.

Ce rapprochement et l'amitié née entre les catalans et les provençaux sont symbolisés par les deux femmes figurant sur le pied de la coupe. Il s'agit des deux personifications allégoriques de la Catalogne et de la Provence qui s'enblent s'enlacer, entérinant l'union fraternelle des deux régions.

Quant aux felibres, il s''agit des membres d'une asssociation, "Lou Felibrige" (le Felibrige), fondée en 1854, à Chateauneuf de Gadagne (village à quelques kilomètres d'Avignon) qui oeuvre pour la défense et la promotion de la culture et de la langue d'oc. L'un de ses fondateurs et, sans nul doute, l'un de ses plus grands représentants est le poète Frédéric Mistral (1830-1914), autour de qui, nous retrouvons : Jean Brunet, Paul Giéra, Anselme Matthieu, Félix Gras, Joseph Roumanille, Théodore Aubanel et Alphonse Tavan, bien connus des avignonais parce que nombre de bâtiments scolaires et de rues portent leur nom ! Cependant, la liste des felibres est fort longue, tant, en cette première moitié du XXième siècle, l'attachement à l'idendité provençale est forte ; citons, entre autres, Joseph d'Arbaud ou Falco de Baroncelli.

 

 

La coupo santo

Prouvençau, veici la Coupo Que nous vèn di Catalan ; A-de-rèng beguen en troupo lou vin pur de noste plant.

Coupo Santo
E versanto
Vuejo à plen bord
Vuejo abord
Lis estrambord
E l’enavans di fort !

D’un vièi pople fièr e libre
Sian bessai la finicioun ;
E, se toumbon li Felibre
Toumbara nosto nacioun.

D’uno raço que regreio
Sian bessai li proumié gréu ;
Sian bessai de la patrìo
Li cepoun emai li priéu.

Vuejo-nous lis esperanço
E li raive dóu jouvènt,
Dóu passat la remembranço
E la fe dins l’an que vèn.

Vuejo-nous la couneissènço
Dóu Verai emai dóu Bèu,
E lis àuti jouïssènço
Que se trufon dóu toumbèu.

Vuejo-nous la Pouësio
Pèr canta tout ço que viéu,
Car es elo l’ambrousìo
Que tremudo l’ome en diéu.

Pèr la glòri dóu terraire
Vautre enfin que sias counsènt
Catalan, de liuen, o fraire,
Coumunien tóutis ensèn !

 

La coupe sainte

Provençaux, voici la coupe Qui nous vient des Catalans Tour à tour buvons ensemble le vin pur de notre plant.

Coupe sainte
Et débordante
Verse à pleins bords
verse à flots
Les enthousiasmes
Et l’énergie des forts !

D’un ancien peuple fier et libre
Nous sommes peut-être la fin ;
Et, si les Félibres tombent
Tombera notre nation.

D’une race qui regerme
Peut-être sommes nous les premiers jets ;
De la patrie, peut-être, nous sommes
Les piliers et les chefs.

Verse nous les espérances
et les rêves de la jeunesse,
Le souvenir du passé
Et la foi dans l’an qui vient.

Verse nous la connaissance
Du Vrai comme du Beau,
Et les hautes jouissances
Qui se rient de la tombe.

Verse nous la Poésie
Pour chanter tout ce qui vit,
Car c’est elle l’ambroisie
Qui transforme l’homme en Dieu.

Pour la gloire du pays
Vous enfin nos complices
catalans, de loin, ô frères,
Tous ensemble, communions !

 

 

 

11 avril 2014

poursuivez votre visite !

Voici quelques liens à suivre ! 

 

Venez découvrir la cité papale, son histoire, ses papes ou son fastival sur : 

      http://avignon2009.canalblog.com

 . et mes recettes traditionnelles préférées sur : 

http://recette.canalblog.com

 

*** *** *** 

 

Pour tous ceux qui aiment la littérature, venez me découvrir en tant qu'auteur !

http://herculanum.canalblog.com

et

http://grignote.canalblog.com

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